Eric Scherer, président de l’AFDCC, témoigne sur l’édition 2020 des Assises des délais de paiement

Les mauvaises pratiques en matière de délais de paiement sont lourdes de conséquences pour les entreprises : elles détériorent le besoin en fonds de roulement donc la trésorerie de l’entreprise, pouvant conduire celles-ci à la défaillance.

Les retards de paiement polluent l’organisation interne des entreprises en mobilisant des moyens humains pour les résoudre alors que ces moyens seraient plus utiles à d’autres tâches, les délais de paiement trop longs immobilisent les moyens financiers de l’entreprise au détriment de la croissance par exemple. Sur le plan national on parle de crédit interentreprises qui est l’expression agrégée de la somme des délais de paiement que les entreprises s’accordent entre elles.

Depuis la Loi de Modernisation de l’Économie, les délais de paiement sont devenus un sujet à la fois juridique et contractuel, au lieu d’être considérés comme de simples négociations commerciales. C’est une avancée car désormais ce ne sont plus les commerciaux qui déterminent les délais de paiement.

Certes, des avancées ont été réalisées mais elles demeurent insuffisantes au regard des progrès à réaliser pour que le respect des délais de paiement devienne naturel et le retard, une exception provisoire et involontaire.

C’est pourquoi les Assises des délais de paiement sont un évènement important pour la pérennité des entreprises. En diffusant les bonnes pratiques dans ce domaine pour les partager auprès du plus grand nombre, nous souhaitons démontrer que respecter les délais de paiement n’est pas seulement souhaitable mais possible et ce dès à présent. Elles participent également à renforcer le tissu économique et par ricochet à améliorer la vie de l’ensemble de nos concitoyens.

Cette édition 2020 est ancrée au cœur des préoccupations environnementales, sociales, sociétales et territoriales, en résumé elle est pleinement ancrée dans son époque.

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